L’iPad ou la tentation du superflux
iPad, objet fétiche et projection des rêves d’unicité d’un certain Steve Jobs. Ainsi s’exprime Adrien Ferro, responsable du Développement du Master « Ingénierie de la E-Formation » à l’Université Rennes 1 dans le courrier des lecteurs du numéro de rentrée de Philosophie Magazine (n°42 – Septembre 2010).
« Avec l’iPad, nous arrivons à ce que Joël de Rosnay appelait l’unimédia, l’objet processant tous les flux numériques en actes depuis les années 80. La question de l’écran qui devient ECRAN de tout et de partout, objet fétichisé à merveille par le charismatique Steve Jobs, pose effectivement la question de la non-interruption des territoires numériques devenant tour à tour territoires d’information, de loisirs, de communication, de travail, d’apprentissage…
Nous ne savons pas ce que les usages de l’iPad vont donner, mais nous savons que la non-séparation des espaces temps de pensée et d’actions différentes est un argument marketing : pouvoir tout faire partout où vous êtes!
L’iPad poursuit la volonté du président d’Apple de créer l’objet UN nouvel âge d’OR du superflux en continu. Personnellement, après une plongée carrément addictive dans l’iPhone, j’ai décidé de revenir à une philosophie de la séparation. J’utiliserai l’iPhone pour ses applications de géolocalisation et autres utilités quand je sors, et un mobile qui ne fait que téléphone pour… téléphoner! ».
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